MES SOURCILS, DU NATUREL AU SUPERFICIEL
Suite au billet d’introduction de mes sourcils d’enfant à leur état naturel et de toutes les belles caractéristiques parfaites pour moi, dont ils étaient porteurs, maintenant, je vous laisse regarder, de plus près, la photo où je suis dans le tout début de ma trentaine.
Et Ô que je suis déjà mal à l’aise à l’idée de vous savoir en train de m’ausculter de si près… mais bon, je joue le jeu. Après tout, vous me laissez bien vous regarder à la loupe lors de vos séances de lectures. J’en profite d’ailleurs pour vous remercier de votre confiance.
Alors, certains vont trouver que ces sourcils stylisés m’allaient bien ou pas, que ça faisait très Star des années 50 (genre Greta Garbo). Là, n’est pas le point.
Il faut re-situer dans le contexte. C’était la grande mode d’avoir juste un filet de sourcils, il y a 15 ans. Moi qui n’ai jamais été à la mode, je me suis laissée tenter.
Mais à savoir ce que je sais maintenant sur l’altération des traits de notre visage et leur répercussion sur notre système, je n’aurais jamais « torturé » mes sourcils de la sorte.
Cette période a duré en gros toute ma trentaine.
Mais la bonne nouvelle pour moi, c’est que, depuis 2013, veille de mes 40 ans (pas de hasard) je suis tombée dans la marmite de la partie psychologique et spirituelle de la MTC, et depuis, je les laisse vivre et retrouver leur forme originelle.
Mais revenons-en au résultat de l’altération de mes « nouveaux sourcils », qui a impacté mon fort intérieur et stressé mon système, qui n’avait pas été conçu pour ses nouvelles caractéristiques là.
Pour rappel, les sourcils sont en lien avec la PRISE DE DÉCISION.
« MÉNAGER LA CHÈVRE ET LE CHOU »
En ce qui concerne la forme arrondis des sourcils, tout comme les miens à 30 ans, cela indique que la personne prendra toujours des décisions en prenant en compte les besoins des autres, qu’elle voudra être conciliante… mais trop souvent au détriment de ce qui serait potentiellement bon pour elle.
Alors, si c’est votre forme naturelle de sourcils (Mesdames et Messieurs), c’est parfait. Cela indique que vous avez une générosité d’esprit, toujours prêt à aider les autres. Sans doute, n’aimez-vous pas les conflits et cherchez-vous toujours des solutions gagnant-gagnant.
Il faut juste faire attention à penser à vous… en priorité. On parle d’égoïsme « sain ». Laissez-moi vous donner un exemple simple et concret.
Avez-vous déjà pris l’avion ? Les consignes de sécurité demandent aux adultes voyageant avec des enfants de mettre d’abord le masque à oxygène « sur eux-mêmes », AVANT de le mettre sur leurs enfants.
Pourquoi, à votre avis ?
Parce que si l’avion dépressurise trop vite, vous allez tomber inconscient (risque d‘hypoxie) avant potentiellement d’en mourrir. Vous seriez donc dans l’incapacité totale de pouvoir aider votre enfant à mettre son masque à oxygène… et de s’en sortir (vivant) !
On est d’accord que si vous n’écoutez pas les règles de sécurité, ça peut finir en une situation perdant/perdant et que le résultat serait tout l’inverse de ce que vous vouliez, n’est-ce pas ?
Paradoxal, non ? Et pourtant, tellement naturel. Ce sont les deux côtés d’une seule et même caractéristique.
Alors, en avion, comme à la moindre occasion au quotidien, pensez à vous d’autant plus que vous vous pensez essentiel pour les autres.
HALTE LÀ !
Une autre caractéristique des sourcils est en lien avec LES LIMITES.
En MTC, les sourcils représentent l’écorce de l’arbre qui sert à protéger son intériorité, à protéger sa sève, qui sert de LIMITE, entre l’intérieur et les agressions extérieures.
Donc, il n’est pas difficile de comprendre que plus les sourcils sont épais, plus cela signifie, par image interposée, que nous avons la capacité de mettre et de garder des barrières solides et saines pour nous protéger, dans les choix que nous faisons.
Or, je vous laisse regarder de plus près le trait à peine visible de mes sourcils. Il n’y a même pas besoin de comparer avec mes sourcils naturels. Je suis sûre que maintenant, vous devinez ce que ça signifie d’avoir un « filet » de sourcil.
Je suis née avec la trousse à outils parfaite pour moi et pour m’aider à vivre ma meilleure vie, pour pouvoir m’appuyer sur les belles forces et qualités requises dans les moments clés.
Mais avec cette combinaison d’altérations faites à mes sourcils, mon système n’a plus su faire des choix réfléchis, logiques, ou même hésitants, avec la capacité de garder des limites saines (comme dire NON, si besoin) : ce qui était la bonne façon de faire pour moi, dans le meilleur des mondes, en terme de prise de décisions.
Bien qu’à l’époque je n’étais pas consciente de ce qui se jouait en moi, je pense pouvoir dire rétrospectivement et sans me tromper, qu’effectivement, par exemple, au restaurant, je prenais le même plat que les autres, même si ce n’était pas mon préféré. Non seulement, je n’hésitais plus sur le choix du plat (ce qui aurait été mon « normal » à moi), mais je ne me posais même plus la question de ce qui me ferait plaisir, de ce dont j’avais envie (ou besoin). Je me pliais donc aux autres (à leurs goûts, leurs envies).
De manière plus générale, je n’avais pas d’avis personnel, j’étais « d’accord » (hum hum ?) tout le temps, si ça pouvait faire plaisir à tout le monde (ou aux personnes impliquées) et surtout si ça pouvait éviter les conflits.
Je vivais, mais je n’étais pas « en vie », je n’avais envie de rien d’ailleurs… En surface, je m’entendais bien avec tout le monde, j’étais d’accord pour tout… mais au fond, tout le monde m’irritait. La réalité, ce que JE m’irritais d’être ce Béni Oui-Oui, ce paillasson, alors que je sentais en moi, un feu qui avait envie de brûler, une force qui avait envie de s’exprimer…. Et j’en passe. Il y avait une distortion en moi, qui ne jouait pas en ma faveur. Croyez-moi.
Plus le temps et les années passaient, plus j’avais envie de tout envoyer paître ! Et c’est ce qui a fini par arriver quand l’opportunité s’est présentée à 36 ans d’aller vivre au Canada. Je ressentais alors un grand vide en moi. Rien n’avait de sens. Ça a renforcé ce côté déjà existant en moi de « manque de sens à ma vie » et je me souviens voir la moindre chose en noir, voir le verre toujours à moitié vide et franchement me demander à quoi ça servait d’être sur terre pour se sentir aussi misérable à l’âge où tout le monde se marie, fait des enfants et s’épanoui dans une carrière.
ATTENTION ! Je ne dis pas que ces ressentis, ces pertes de repères étaient seulement dus à cause de l’altération de mes sourcils, car la trentaine est justement une décennie déjà très émotionnelle. Il y a également l’influence de nos défis de vie (qui sont engrammés en nous au moment de notre naissance et qui nous permettent de travailler, d’évoluer sur des sujets, des blessures précises, selon chacun). Et puis, il y a notre personnalité de base qui vient ajouter sa propre palette de couleurs pour compléter le tableau.
Alors, tous ces aspects cumulés ont fait que c’est à cette époque que j’ai tout naturellement suivi une thérapie brève (Gestalt Therapy) qui a eu son petit effet, et même une thérapie de groupe que je « proscrits » (et non prescrits) à tous les gens hypersensibles !!! Ça a été émotionnellement et physiquement insupportable pour moi et je pèse mes mots.
PARENTHÈSE et légère DIGRESSION – Le sujet de l’hypersensibilité me touche directement et il se trouve que la MTC l’aborde sous trois angles, trois typologies de personnalité distinctes (et que souvent les gens cumulent, comme c’est mon cas) et j’en parlerai aussi souvent que j’en ressentirai le besoin.
Alors, oui, durant cette décennie, je me suis complètement oubliée. Ça a fait partie de mes leçons de vie. J’en suis sortie plus forte. Mais sur le coup, je n’ai pas « trippé » ma trentaine, loin de là ! J’avais tendance à dire que j’avais gâché 10 ans de ma vie et que j’ai regardé le train passer alors que je restais sur le quai. « Elle vit sa vie par procuration » de J.J. Goldman résume assez bien ma vie, dans la trentaine.
Alors peut être que ces sourcils très stylisés m’allaient bien esthétiquement parlant, mais ils ne m’allaient vraiment pas bien émotionnellement et du coup physiquement.
PARFAITS TELS QUE LA NATURE VOUS A FAIT
Je voudrais juste terminer en rassurant tous ceux et celles qui auraient des sourcils arrondis et « naturellement » très fins. Tout d’abord vous êtes porteur des belles qualités citées en haut de ce texte.
Mais une chose est sûre, il vous faudra toujours veillez à garder un équilibre sain entre DONNER et RECEVOIR.
Voilà pour la petite histoire de mes sourcils, s’il vous fallait une preuve de l’infaillible impact émotionnel sur un changement physique sur le visage, selon les principes ancestraux, qui s’avèrent juste encore aujourd’hui.
Caroline
Crédit photo : Caroline Gourgeon